Le congé de proche aidant est une aide précieuse pour les personnes qui s’occupent de leurs proches âgé(e)s ou en situation de handicap. Travailler tout en s’occupant de son/sa proche âgé(e) peut rapidement devenir compliqué. Il peut ainsi être essentiel de disposer d’un temps de répit en dehors du travail pour prendre soin des personnes dépendantes.

Le congé de proche aidant vise à soutenir les aidants qui sont souvent dans une situation de stress et de fatigue. Quelle est la durée du congé de proche aidant ? Comment en bénéficier ? Quelles sont les démarches à effectuer ? On vous explique tout !

Le congé de proche aidant : c’est quoi ?

Le congé de proche aidant permet aux salariés qui souhaitent prendre soin d’un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap d’interrompre temporairement leur activité professionnelle. Depuis 2017, le congé de proche aidant vient remplacer le congé de soutien familial.

Congé de proche aidant

Congé de proche aidant : qui peut en bénéficier ?

Le congé de proche aidant est destiné aux salariés du secteur privé qui aident un proche âgé ou en situation de handicap. Pendant une durée déterminée, il sera possible pour le salarié de cesser temporairement son activité professionnelle afin de prendre soin de la personne dans le besoin avec laquelle il réside ou entretient des liens étroits et stables.

Les agents de la fonction publique, les travailleurs indépendants ou encore les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier du congé s’ils en font la demande et sous certaines conditions.

Quelle est la durée du congé de proche aidant ?

La durée maximale du congé de proche aidant est fixée par convention ou accord collectif de l’entreprise. A défaut d’accord, la durée maximale du congé de proche aidant est de 3 mois. Une fois cette durée passée, le salarié peut demander à renouveler son congé. Le congé de proche aidant peut être renouvelé, mais ne peut excéder 12 mois sur une période de 18 mois. Dans le cas d’un renouvellement, le salarié devra respecter un délai de prévenance de 15 jours minimum envers son employeur.

Pendant toute la durée de son congé, le salarié ne peut pas exercer une autre activité professionnelle. Il peut toutefois être employé par la personne qu’il vient aider si celle-ci bénéficie de l’APA ou de la PCH.

Quelles sont les conditions pour bénéficier du congé de proche aidant ?

Pour bénéficier de ce repos, certaines conditions d’éligibilité doivent être remplies :

  • La personne aidée doit être une personne âgée de plus de 60 ans ou être en situation de handicap.

  • Elle doit être liée au salarié par des liens familiaux ou affectifs :
    • Le conjoint, le concubin ou le partenaire de PACS du salarié ;
    • Les parents et grands-parents ;
    • Les frères, sœurs, cousins, nièces, etc. ;
    • Une personne avec laquelle le salarié vie et qui vient en aide de manière régulière pour accomplir des actes de la vie quotidienne (aide au lever, à l’habillage, courses, etc.).
  • La personne qui reçoit de l’aide doit résider en France de façon stable.

Quelles sont les démarches ?

Pour bénéficier du congé de proche aidant, la demande doit se faire à l’initiative du salarié. Le salarié adresse sa demande de repos par lettre recommandée avec avis de réception à son employeur. Cette demande doit contenir les informations suivantes :

  • La volonté du salarié de suspendre son contrat de travail pour venir en aide à une personne dépendante, en perte d’autonomie ;
  • La date du départ en congé ;
  • Si le salarié le souhaite, la volonté de fractionner son congé ou de le transformer en temps partiel. Dans ce cas, il jongle entre son activité professionnelle et intervient chez la personne dans le besoin pour lui venir en aide.
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    Vous souhaitez faire une demande de congé en tant que proche aidant ? Un modèle de demande de congé est disponible juste ici.

    Suis-je rémunéré(e) pendant mon congé de proche aidant ?

    Le congé de proche aidant n’est pas un congé payé. Durant cette période de répit, le bénéficiaire du congé cesse son activité professionnelle. Il ne perçoit donc aucune rémunération liée à son activité professionnelle.
    Toutefois, le salarié peut recevoir une aide, l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) afin de compenser la perte de son salaire. Le montant de l’AJPA est fixé par journée ou demi-journée. Au 1er janvier 2023, le montant s’élève à :

  • 62,44 € par journée ;
  • 31,22 € par demi-journée.
  • Fin du congé de proche aidant : comment ça se passe ?

    À la fin de son congé, le salarié retourne à son activité professionnelle. S’il le souhaite et en demande anticipée, le salarié peut renouveler son congé auprès de son employeur. Comme pour la première fois, il adresse sa demande à son employeur 15 jours minimum avant le début de son congé.

    Quels sont les autres droits du proche aidant ?

    Il est important que les aidants prennent le temps de comprendre leurs droits et leurs obligations avant de demander un congé de proche aidant pour se permettre de prendre soin de leurs proches sans nuire à leur travail.

    Vos droits en tant que proche aidant

     

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