Le métier d’auxiliaire de vie sociale est une profession complexe mêlant disponibilité, patience et écoute. Chaque jour, l’auxiliaire de vie rend visite à des personnes en situation de handicap ou fragilisées, pour leur faciliter le quotidien. Les missions de l’auxiliaires de vie sont diverses et variées.
Ainsi, l’aide au lever, l’aide à la toilette, l’aide aux courses ou le ménage aux personnes fragiles sont quelques unes des tâches qui rythment le quotidien des auxiliaires de vie, mais pas seulement. Marie-Hélène, 57 ans, est auxiliaire de vie au sein de l’agence PROSENIORS Cannes, brise aujourd’hui les préjugés. En effet, elle nous montre que le quotidien d’un(e) auxiliaire de vie, c’est aussi une présence qui va bien au-delà de la dimension physique.
Être auxiliaire de vie, c’est prendre le temps de laisser place à toutes les histoires qui se tissent au quotidien.
Pourquoi avez-vous choisi le métier d’auxiliaire de vie ?
J’exerçais une profession qui n’avait rien à voir avec la profession d’auxiliaire de vie, où il y avait une absence d’humanité. J’avais tellement envie de me rendre utile, apporter de la joie et du bonheur autour de moi et surtout être à l’écoute des personnes âgées. Il faut dire qu’elles en ont tellement besoin !
De savoir que l’on peut égayer la journée d’une personne âgée en lui apportant ne serait ce que de l’écoute et de l’aide, c’est déjà énorme.
Je prends l’exemple de mes parents, c’est un exemple concret. J’aimerais tellement qu’ils soient bien entourés, qu’ils aient une personne qui leur donne de la joie et qui franchisse la porte avec un sourire et qui soit heureuse de les retrouver tous les jours !
Pouvez-vous nous parler de vos bénéficiaires ?
Je m’occupe de plusieurs bénéficiaires, qui sont toutes des dames. Elles sont si heureuses de m’accueuillir le matin lorsque j’arrive pour m’occuper d’elles. Certaines sont handicapées. Elles ont donc besoin d’un réconfort, d’une écoute, d’une sécurité. J’essaie de leur donner cela, du mieux que je peux.
Récemment, j’ai accompagné des personnes en situation de handicap pour les transferts qui les amènent sur leur lieu de villégiature. Je sens que je leur apporte quelque chose. Lorsque j’arrive, j’ai un sourire énorme et des yeux complètement illuminés ! Ensuite, lorsque je les ramène au centre, la première question qui surgit est : « Quand est la prochaine fois ? »
Comment s’est passée votre transition professionnelle chez PROSENIORS ?
J’ai été accueillie par des personnes très gentilles et une équipe formidable qui m’ont mise à l’aise tout de suite. Mon expérience n’était pas si développée que cela, si ce n’est que je m’étais occupée d’une personne pendant 5 années.
J’ai tout de suite expliqué à l’équipe de PROSENIORS que je voulais retrouver l’humanitude que j’avais perdue. J’ai donc rapidement eu une première bénéficiaire, puis une seconde. La première avait un handicap un peu plus lourd ; rentrer dans l’intimité de cette personne n’a pas été tâche facile. J’ai alors compris qu’il fallait avoir énormément de patience envers les bénéficiaires pour mettre de côté, dans un premier temps, des réactions normales de méfiance par une excellente communication.
La seconde bénéficiaire avait aussi énormément besoin de dialogue et de communication : j’ai été totalement attendrie. Le plus dur, me concernant, a été de garder les distances nécessaires : on a tendance, finalement, à vouloir tant donner ! Il ne faut pas tomber dans l’excès, qui n’est bon pour personne. Cela dit, on peut partager tellement de choses : faire des promenades ensemble, partager des repas, faire de la stimulation, de l’accompagnement, aller faire des courses ensemble… Certain(e)s bénéficiaires ne sont pas seulement en perte d’autonomie mais également en perte de mémoire : il faut donc réveiller tout ça.
Si vous deviez citer une qualité principale que vous mettez à l’oeuvre chaque jour ?
Je dirais l’empathie. Il m’est arrivé d’arriver à des moments plus difficiles que d’autres : j’ai compris que ce n’était ni de ma faute ni de la faute de la bénéficiaire. Il y a des périodes avec et des périodes sans et il faut l’accepter. Il faut avoir cette patience, qui est le fil conducteur pendant la période où nous sommes ensemble.
Qu’est-ce qui vous motive chaque jour ?
Me sentir utile. Je suis convaincue que nous sommes utiles dans notre profession d’auxiliaire de vie. De plus, il n’y a qu’à voir le sourire qui nous attend lorsqu’on franchit la porte ! Il n’y a pas toujours le sourire le matin mais il arrive.
Il arrive car on est là pour les rassurer, les tranquilliser et surtout, trouver une solution à leurs problèmes. On s’en va toujours avec un sourire en fin de journée.