Quels sont les raisons de votre engagement ?

« Nous sommes sur un secteur qui est extrêmement fragmenté. Il y a 10 000 acteurs du Service à la Personne en France et par conséquent, il est très compliqué pour tous ces de se faire entendre au niveau des pouvoirs publics. On a donc besoin d’investissements et de tous s’investir au sein d’une fédération comme la Fédésap pour porter au plus haut niveau et remporter des succès comme ceux du tarif socle, par exemple, l’année dernière, qui permettent d’avoir des mesures structurantes pour le secteur. »

Quelles sont vos priorités pour le secteur ? 

« Alors ma priorité pour le secteur est, en tout état de cause, la priorité que je vais défendre dans la Commission « Autonomie » de la Fédésap, donc la Commission qui s’occupe plus particulièrement des sujets liés à la dépendance est le recrutement. Quand j’ai commencé en 2008, en l’occurrence, on postait une annonce de recherche d’emploi et on avait énormément de CVs. Aujourd’hui, c’est tout le contraire. Le secteur en entier souffre à cause d’un manque criant et d’un besoin constant de ressources qui nous empêche finalement de répondre à la demande. Or, la demande, le nombre de personnes dépendantes, augmente de 1,8% par an et ceci sera linéaire jusqu’en 2050. On a donc besoin impérativement de trouver des solutions et ne pas attendre des autres et notamment des pouvoirs publics qu’ils règlent nos problèmes à la place. O doit s’emparer du sujet à travers des revalorisations salariales, à travers, de la communication que nous devons fortement axée sur la connaissance et parfois la méconnaissance de ces métiers, pour permettre à de plus en plus de nombres de rejoindre les rangs de ces si beaux métiers que nous faisons. »

En un mot, comment voyez-vous votre métier dans 5 ans ?

« On voit une tendance sur notre secteur à la concentration. Il y a de plus en plus de gros acteurs et donc le sentiment que le secteur est en train de se structurer. Ça, c’est la première réponse. La deuxième réponse, c’est le rapprochement entre nos métiers, donc les métiers de l’aide à domicile et du soin, notamment à travers la création des services autonomie qui à mon sens, sont une bonne chose pour permettre aux clients, donc à nos personnes dépendantes de bénéficier d’une réponse globale à leurs besoins.»